dimanche 10 mars 2024

Selon Suisse Eole, il n'y a que les suisses qui s'opposent aux éoliennes. Faux.

La Suisse est à la traîne en matière d'éoliennes. Ailleurs tout va bien. C'est ce que Suisse Eole et cie martèlent depuis des lustres, espérant donner mauvaise conscience aux suisses récalcitrants et faire démarrer le juteux business du vent qu'ils convoitent...

Tout va si bien ailleurs? Ce n'est pas du tout la réalité à lire les nouvelles de France!

 

Communiqué de presse  de la Fédération Environnement Durable
Conseil d'État : Annulation historique des autorisations éoliennes, impact crucial sur l'avenir énergétique français

Paris, le 10 mars 2024 - Le Conseil d'État a rendu le 8 mars  une décision historique (1) en rendant illégales les autorisations pour les éoliennes terrestres et les règles de renouvellement des parcs. Cette décision fait suite à une requête introduite par la Fédération Environnement Durable et quinze associations (2).

Le Conseil d'État a annulé l'ensemble des dispositions concernant les trois versions successives du protocole de mesure de nuisances sonores censé protéger la santé des riverains. Cette décision concerne non seulement les autorisations et les projets en cours, mais pourrait également remettre en cause les parcs éoliens existants.

Conséquences:

Projets en instruction ou autorisés non encore construits: Ces projets doivent impérativement refaire une évaluation environnementale complète.
Parcs éoliens existants: Tous les parcs éoliens construits sur la base des arrêtés désormais illégaux ne devraient  normalement plus être autorisés à fonctionner en l'état.
Motifs de annulation:
Absence d'évaluation environnementale: Le Conseil d'État a relevé que les arrêtés ministériels de mesure  de bruit  n'ont pas fait l'objet d'une évaluation environnementale, ce qui constitue une violation de la loi.
Manque de participation du public: Le Conseil d'État a également souligné que les décisions d'approbation du protocole acoustique n'ont pas été soumises à la participation du public, enfreignant ainsi les principes de participation et de transparence.
Reactions:
Associations environnementales: Les associations environnementales saluent la décision du Conseil d'État, la qualifiant de victoire majeure pour la protection de l'environnement, la santé des riverains et le respect des lois. Elles pointent du doigt le non-respect systématique de ces lois par les pouvoirs publics, dont l'objectif unique était d'imposer l'installation d'éoliennes de plus en plus rejetées par la population, notamment rurale.
État: L'État a été condamné à verser des indemnités aux associations requérantes.
Impact sur l'avenir énergétique français:  
La décision du Conseil d'État aura un impact crucial sur l'avenir énergétique français. Le développement de l'énergie éolienne terrestre se trouve désormais freiné, en attendant la mise en place de nouvelles autorisations et règles conformes à la loi. Cette décision soulève également des questions quant à la viabilité des projets en cours et à l'avenir des parcs éoliens existants.
1) Décision du Conseil d’Etat n°465036 du 8 mars 2024        


Contact presse          
Fédération Environnement Durable      
Jean-Louis Butré
contact@environnementdurable.net    
tel : 06 80 99 38 08
ttps://environnementdurable.org

2 ) Requérants
Fédération Environnement Durable
Belle Normandie Environnement
Vent de colère ! Fédération nationale 
Fédération Anti-Eolienne de la Vienne
Collectif régional d'experts et de citoyens pour l'environnement et le patrimoine
Occitanie Pays catalan Energies Environnement
Alpes Provence Côte d'Azur Environnent
Collectif Allier Citoyens
SOS Danger éolien 
MorVent en colère
Fédération Vent contraire en Touraine et Berry,
Fédération Stop éoliennes Hauts-de-France
Vent de sottise
Pour la protection du Pays d'Ouche
Echauffour environnement

samedi 10 février 2024

admiration, compassion, Covid, répression, votations!

 


Admiration

C'était avant en Suisse. Quand les premières manifestations pour le climat se sont organisées, j'ai vu, entendu, constaté, une certaine admiration pour le courage de ces jeunes qui s'engageaient résolument pour leur avenir. 

Compassion

Des élus se sont ouvertement positionnés du côté de ceux qui criaient leur inquiétude, ils disaient les comprendre, pensaient que des mesures urgentes devraient être prises, que l'avenir qui les attendait était anxiogène et que les Etats avaient un devoir vis-à-vis de cette jeunesse debout.

 Répression

Ils étaient nombreux, déterminés,  prêts à prendre des risques sans pratiquer la violence, coachés par des nouveaux "révolutionnaires" type Extinction Rebellion. L'engouement était tel qu'un petit désordre bien maîtrisé affola rapidement autorités et populations: perturber le trafic, jouer au tennis dans le hall d'une banque, s'attacher devant des lieux stratégiques, plaire et de ce fait ébranler un tout petit peu la puissante pensée capitaliste, ils finirent par devenir gênants.

En France les gilets jaunes perturbaient l'ordre depuis un moment déjà. Ailleurs la montée en puissance de ces rassemblements contestataires faisaient de plus en plus grincer les prothèses dentaires des gardiens de la finance. Et vint la répression. Grâce à un virus d'abord, qui ramena au bercail les brebis égarées. Fin des rassemblements. Au réveil de ce long cauchemar beaucoup des inquiétudes pour la planète avaient disparu comme par enchantement. Un vaccin occupa les esprits ailleurs, divisa et empoisonna l'atmosphère au point de rendre amnésique toute une population qui se sentait prête à changer de paradigme. Tout retrouve sa place. L'économie renoue avec les bénéfices, le Co2 ne sert plus qu'à faire marcher le business avec le reste, les jeunes voyagent décomplexés, les villes touristiques étouffent et les dimensions des navires de croisières explosent. Les produits locaux sont passés de mode, la décroissance est un gros mot et le nucléaire n'en est plus un.  Fin de la récréation. En fait il n'y avait rien à voir. Et si l'envie vous prend de recommencer votre cirque, réfléchissez bien, on arrête et on condamne les fauteurs de troubles. Manifester est devenu un droit sous très haute surveillance, le courage est supervisé  de très près et ne doit pas dépasser une certaine mesure pour être salué, il a aujourd'hui beaucoup plus de chance d'être réprimé. Les peines encourues sont régulièrement diffusées. Arrêter pacifiquement une pelleteuse qui détruit votre environnement pour des projets purement spéculatifs est devenu "un acte d'une violence inouïe" dans la bouche de ceux qui paient la machine pour le faire.

Ce que je voudrais dire ici, c'est d'arrêter de vous laisser impressionner par ces faiseurs de frics qui nous dansent sur le ventre. C'est oui à la treizième rente AVS qui n'enrichira personne mais qui sauvera des milliers de laissés pour compte. Par contre,  c'est non au pillage d'argent public pour des pseudos projets verts comme les parcs éoliens en forêt ou devant vos fenêtres sans vous demander votre avis. Les libéraux s'offusquent des deniers partis dans les poches des pauvres retraités, mais se fichent de ceux qui engraissent des producteurs d'énergie subventionnée: on parle de milliards pourtant qui sortent des caisses publiques et là plus personne ne sait calculer!

Ne les laissez pas tuer votre courage, ne laisser aucun virus vous clouer le bec. Ni celui de la "productivite" aigüe, ni celui qui n'existe pas encore! Ils encadrent de plus en plus strictement nos coups de gueule, nos opinions, notre vocabulaire même, mais nous avons encore le droit de voter, en silence si cela peut leur faire plaisir, pour retrouver de cette liberté qui nous échappe. 

Signer les initiatives de Paysage Libre et les faire les signer au plus grand nombre, pour la démocratie, pour  les arbres, pour la vie!

Je crois que nous sommes beaucoup a ne pas avoir encore digéré ce qui s'est passé avant, pendant et après le covid,  peut-être que le film de Daniel Künzi libérera enfin la parole autour de ce sujet toujours tabou. C'est inimaginable, certains cinémas refusent de le diffuser, par peur de s'afficher antivax ou je ne sais quoi. C'est le super résultat de cette pandémie: il n'y a que deux mondes possibles, celui des oui-oui et celui des non-non.  Bravo aux protagonistes de cette situation, ils ont tué la libre expression, le courage, la solidarité, la responsabilité, le vivre ensemble en arrosant  de peur tout ce qui dépasse.

dimanche 3 décembre 2023

Les grands mensonges.


Il y a bien sûr le mensonge de la transition énergétique, sur lequel je me suis déjà beaucoup exprimée ici. En matière de politique sanitaire, le mensonge n'est pas moins grave. Autour de l'immigration, il est écoeurant. La violence faite aux femmes fait couler beaucoup d'encre mais surtout encore et toujours beaucoup de sang et beaucoup de larmes. Le riche garde son privilège sur ce qu'il concède aux pauvres, les gouvernements sur ce qu'ils concèdent au peuple, les puissants sur ce qu'ils concèdent à la démocratie. En  géopolitique la barbarie peut être considérée comme du terrorisme ou de la légitime défense selon qui la pratique...

Il arrive un jour où tous les voyants s'allument. L'énormité du mensonge vous saute à la figure et au coeur. Autour de vous, peu ou pas de réaction, mais à mesure que grandit votre révolte vous prenez aussi conscience du mur à franchir pour rejoindre les seules issues possibles pour sauvegarder votre dignité et celle des autres, à savoir celles de la lutte, de la solidarité, de l'action, de la bienveillance.


 

Il y des gens qui ne reculent pas devant l'énormité de la tâche, ni devant la peur, de ceux qui savent que la puissance n'appartient pas définitivement  à ceux qui en abusent, que nous avons tous entre nos mains le choix de subir, de faire subir, ou d'agir. 

Les groupes anarchistes qui se battent en Grèce sont exemplaires, chaque fois que Yannis Youlountas sort un film, je ressens de l'espoir grâce à tous ces gens qui témoignent devant sa caméra. Biens sûr chaque fois je me dis, et toi? Dans ton quotidien, loin des tourments du monde il faut bien le dire, quels seront tes actes de résistance durant les années à venir? Déjà ne jamais laisser passer sans réagir une injustice dont je serai témoin. Ne pas accepter des règles, des projets,  qui nuisent à des minorités qui ne peuvent pas se défendre. Tous les matins me rappeler que j'ai une responsabilité dans ce qui est et dans ce qui sera.

Le lancement du dernier film de Yannis  ,   "Nous n'avons pas peur des ruines"

lundi 13 novembre 2023

La super solution des éoliennes pour sortir des énergies fossiles, quand on vous dit que c'est de la daube...

 


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mercredi 8 novembre 2023

Signez le référendum de la Fondation Franz Weber aussi!

Le 29 septembre 2023, le Parlement fédéral suisse a adopté « l’acte modificateur unique pour un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables ». Il s’agit d’un acte législatif qui modifie « en un coup » plusieurs lois fédérales (Loi sur l’énergie LEne, Loi sur l’approvisionnement en électricité LApEI, Loi sur l’aménagement du territoire LAT et Loi sur les forêts LFo).

Bien qu’il présente certains points positifs, en favorisant la production d’énergie renouvelable, ce paquet législatif remet complètement en cause des principes fondamentaux de protection de la nature et du paysage, ancrés au fil des décennies dans la Constitution fédérale, par la volonté de la majorité du peuple et des cantons. Il permet en particulier de :

Défricher des forêts pour construire des éoliennes ;
Construire de grands parcs éoliens et solaires dans des paysages protégés – et cela sans devoir prévenir ou compenser les atteintes ;
Détruire de précieux biotopes d’importance cantonale, régionale ou locale ;
D’ériger la primauté de l’intérêt à produire de l’énergie en principe, et réduit donc à néant toute possibilité de recours.
Il est pourtant absurde de sacrifier la nature sur l’autel du climat, car les espaces naturels sont nos meilleurs alliés dans la lutte contre les causes et les effets des changements climatiques : ils absorbent des quantités énormes de CO2, régulent le cycle de l’eau et tempèrent les fluctuations climatiques.

La Fondation Franz Weber a lancé, mi-octobre 2023, un référendum contre cette loi absurde. Le but : ramener le Parlement à la raison, l’obliger à reprendre son travail pour élaborer une nouvelle loi, cette fois sans précipitation, pour qu’un équilibre soit trouvé entre promotion des énergies renouvelables et protection de la nature et du paysage. Nous avons jusqu’au 18 janvier 2023 pour récolter 50’000 signatures de citoyens et citoyennes suisses disposant du droit de vote – ensuite viendra la campagne de votations courant 2024.

Télécharcher le formulaire de signatures :
https://www.ffw.ch/wp-content/uploads/2023/10/Mantelerlass_UBogen_A4_FR_ohne-Frankatur-1.pdf
https://www.ffw.ch/fr/projets/referendum-contre-la-loi-sur-les-energies-renouvelables/

Fondation Franz Weber | Référendum contre la Loi sur les énergies renouvelables (ffw.ch)

Signez les référendum en cours pour la rotection de la nature et du climat!



Voici le texte du référendum lancé par Union  pour la nature et paysage suisse. Vous trouverez l'adresse du site où vous pouvez vous  procurer des feuilles de signatures en fin de document:

Référendum contre la loi fédérale du 29 septembre 2023 relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables (Modification de la loi sur l’énergie et de la loi sur l’approvisionnement en électricité)
(publiée dans la Feuille fédérale le 10 octobre 2023).
Les citoyennes et citoyens suisses soussignés ayant le droit de vote demandent, en vertu de l'art. 141 de la Constitution fédérale du 18 avril 1999 et conformément à la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (art. 59a à 66), que la loi fédérale du 29 septembre 2023 relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables (modification de la loi sur l’énergie et de la loi sur l’approvisionnement en électricité) soit soumise au vote du peuple. Seuls les électrices et électeurs ayant le droit de vote en matière fédérale dans la commune indiquée en tête de la liste peuvent y apposer leur signature. Les citoyennes et les citoyens qui appuient la demande doivent la signer de leur main.

Celui qui se rend coupable de corruption active ou passive relativement à une récolte de signatures ou celui qui falsifie le résultat d'une récolte de signatures effectuée à l'appui d'un référendum est punissable selon l'article 281 respectivement l'article 282 du code pénal.
Expiration du délai référendaire: 18 janvier 2024.
Le/La fonctionnaire soussigné/e certifie que les .... (nombre) signataires du référendum dont les noms figurent ci-dessus ont le droit de vote en matière fédérale dans la commune susmentionnée et y exercent leurs droits politiques.
Le/La fonctionnaire compétent/e pour l'attestation (signature manuscrite et fonction officielle) Sceau Lieu: Date: Signature manuscrite: Fonction officielle:


Veuillez envoyer le plus vite possible cette liste partiellement ou entièrement remplie avant le 31 décembre 2023 à:
Union pour la nature et paysage suisse UNP, Pierre-Alain Bruchez, Wiesenweg 30, 3652 Hilterfingen
Informations supplémentaires, commande ou téléchargement de listes sur : www.BNL-UNP.ch/referendum

Le destructeur «Mantelerlass» englobe une révisionde la loi sur l’énergie et de la loi sur l’approvisionnement en électricité. L’objectif principal est de favoriser la production d’électricité. La nature, notre paysage et la démocratie en font les frais ! Le «Mantelerlass» veut instaurer que, par principe, la production d’électricité a priorité par rapport à la protection de la nature. C’est anticonstitutionnel, car la Constitution veut que rien ne soit systématiquement considéré comme plus précieux que la nature et le paysage. La nature, la biodiversité et le paysage sont sacrifiés, bien qu’il existe des alternatives sur les infrastructures et les toits existants ! Le droit de recours contre des installations spécifiques subsiste. Cependant, les oppositions des particuliers et des organisations environnementales ont peu de chances de succès. Même les zones de protection figurant dans l’inventaire fédéral des plus précieux paysages et monuments naturels peuvent être sacrifiées : il est désormais possible de renoncer aux mesures de protection, reconstitution, remplacement ou compensation. Le Conseil fédéral peut concentrer et raccourcir les procédures d’approbation, potentiellement enlevant du pouvoir aux communes et supprimant des droits démocratiques. Aidez-nous à protéger notre nature, notre paysage et notre démocratie – battez-vous avec nous contre les mesures destructrices du Parlement !
 

Signez le référendum dès aujourd’hui et collectez autant de signatures que possible au sein de votre famille
et de votre cercle d’amis d’ici la fin de l’année.

mardi 3 octobre 2023

Ne plus écrire c'est peut-être un peu commencer de mourir

 


Quand je vois passer le temps sur ce blog sans que je ne m'y arrête, il y a tout-de-même une certaine rage qui m'envahit.

Ce n'est pas qu'il ne se passe plus rien autour de l'industrialisation de nos espaces naturels, c'est plutôt qu'il s'en passe trop. Toutes les soupapes de sécurité sautent les unes après les autres. Nos lieux de vie, de ressource, de bien-être, sont offerts aux pires chasseurs de terre de la planète: les producteurs d'énergie, détenteurs du pouvoir, ceux qui font et défont les guerres.

À mon échelle, dans ma petite campagne, je ne peux que constater la naïveté ou les dents longues de nos politiciens, de tous les bords, sûrs de faire le bien en puisant l'énergie du vent, du soleil ou des fonds de la terre ou contents d'être du bon côté de la société, celui où l'argent coule, avec l'espoir de quelques retombées dans leurs pauvres poches d'opportunistes.

Jamais il n'y a eu autant de candidats aux élections nationales je crois. Sans doute que les pots de vin officiels offerts aux députés pour ne pas défendre la veuve et l'orphelin n'y sont pas étrangers. Ils veulent leur part, quitte à ce que les bougies ne brûlent l'entier du gâteau...

Le dernier coups que j'ai reçu en plein coeur dans ma petite région,  vient d'un milieu qui m'est cher, celui de la culture. Le Spiegelberg festival, dans les Franches-Montagnes, ravissait ma curiosité. Les organisateurs se sont présentés comme des amoureux de la région avec l'ambition de la faire découvrir en organisant des concerts dans de beaux lieux qui mettraient en avant leur goût pour l'architecture et les paysages... 

Super. Sauf qu'ils ont programmé un concert sous les éoliennes du Peuchapatte. Des machines qui ont divisé, agressé, bouleversé la population de la région. Elles ont contribué à la fin de la protection des paysages et des populations locales. Elles ont fait du Jura le cobaye des pratiques des promoteurs.  C'est Goliath qui s'est fait David.

Que des jeunes qui se veulent alternatifs, défenseurs du climat, tombent dans ce piège là, cela me dit que l'urgence d'une véritable prise de conscience est encore à mille lieux de nos portes et que beaucoup de sites tomberont encore entre les crocs des promoteurs. Ils peuvent compter sur les jeunes pour leur tendre leurs fourchettes vertes...


mercredi 19 juillet 2023

Et la laitière avec...

 


@Anonyme, commentaire sous le post précédent

Je comprends complètement cette déception. L'UDC fait bien dire à quelques uns de ses membres que les éoliennes ne sont pas la solution, mais en faisant bien attention que personne ne l'entende, que cela reste marginal et ne serve que ses intérêts. Côté politique c'est tout ce que nous avons. Et côté associations nous ne sommes pas beaucoup mieux lotis. Il faut dire que le contexte parle en faveur de la mollesse. Les procédures sont longues, et les opposants n'y ont pas grand chose à voir, il y a un tas de raisons en aval qui freinent ces projets. Des intérêts immenses sont en jeu, la branche reste fragile parce que ce ne sont pas des petites machines  et que les coûts nécessaires à leur construction, à leur acheminement, pour alimenter un monde comme le nôtre sont énormes. Et comme seul l'argent public peut  payer une folie pareille, cela demande encore des moyens aux fournisseurs  pour s'offrir l'appui des gouvernements. Les années passent. Les nerfs se calment, les opposants vieillissent, l'idée de vivre avec des éoliennes industrielles s'est introduite dans les esprits via les médias (on en voit de plus en plus au cinéma d'ailleurs). Nous n'avons pas le bénéfice de l'immédiateté. comme ce fut le cas pour la privatisation de l'eau en Bolivie par exemple. La colère est le moteur de la révolution, de la résistance sans peur. On ne peut pas être tous en colère durant 10 ou 15 ans, surtout quand cette colère n'est pas alimentée régulièrement, ou qu'elle est cachée ou minimisée face au reste du monde... 

Dans ce sens, les projets de l'industrie éolienne sont un fléau qui tue lentement mais sûrement tout ce que ce monde compte encore de libre et de fier. Je pense à tous ces autochtones qui perdent leurs terres préservées, leur identité, leur indépendance, parce que des entreprises (comme les BKW en Norvège, à lire ici) viennent imposer leur suprématie dans leurs espaces grandioses. Qui mesure la superficie nécessaire aux panneaux solaires et aux éoliennes pour répondre aux intérêts des uns et des autres dans le monde entier? Qui compare publiquement cette superficie convoitée ou déjà colonisée à la quantité d'énergie produite ou à produire? Qui calcule objectivement les dégâts collatéraux? Qui se soucie de ces peuples achetés ou vendus? (l'Isthme de Tehuantepec à lire ici)  Ces peuples vont-ils disparaître dans l'indifférence générale? C'est possible et c'est ce que qui est programmé, année après année. Ils vont tout ramasser, le beurre, l'argent du beurre et la laitière avec...

Ce ne seront peut-être pas les opposants aux éoliennes qui vont les arrêter, ils ont trop de pognon pour se laisser abattre par des idéalistes sans le sous. D'autres colères pourraient sonner le glas de l'industrie éolienne. Elle fait de grosses erreurs humaines qui commencent à se faire connaître,  de plus la filière a des difficultés financières et comme l'argent vient d'ailleurs, il y aura des mécontents.  Les limites des ressources pourraient aussi bien casser l'ambiance sous les pales... Patience. La vie rend les claques qu'on lui donne. 

Quant à nous restons vigilants et révoltés. Nous sommes la Terre.


dimanche 2 juillet 2023

Le rempart de l'ignorance?

Vous connaissez peut-être ce petit jeu de l'Oie? En français, on dirait plutôt jeu de la dinde. On vous présente une sorte de petit livre en 3 volets: sur le premier, la première oie. Sur le second, la deuxième oie. Puis on ouvre les deux volet sur la troisième oie au centre... et c'est un miroir qui vous accueille. Je pense que ce jeu est le préféré des promoteurs éoliens

 Après de longues années d'intérêt pour la cause anti-éoliennes industrielles, j'ai levé le pied face au rempart qui s'élevait devant moi, toujours plus haut, toujours plus aveugle. À un certain moment il est devenu évident que je ne me battais plus pour défendre des espaces de nature; pour la protection de la santé des riverains; pour le respect de toute vie; pour l'avenir d'une communauté ni pour une quelconque cause en lien avec les solutions d'urgence réclamées au niveau mondial contre le réchauffement climatique. Tout cela, c'est moi qui le croyais, j'étais un peu comme le chien errant auquel le cuisinier balance un os à ronger sur une ligne de chemin de fer pendant que les convives discutent au chaud en bouffant le gigot: il a beau sentir le danger, gesticuler pour se faire remarquer, espérer attirer une quelconque attention avant que le train ne passe, ce n'est pas leur problème. Au menu ils ont des accords internationaux, des milliards à se distribuer, des procédures à accélérer pour finaliser leurs affaires et des chemins à trouver pour cacher leurs bénéfices sans repasser par la case humanité.

Fait d'ignorance le rempart? Certes un peu. Mais à un certain moment ce n'est plus l'ignorance qui nous arrête, c'est l'indifférence. Les médias se contentent de toucher du bout des doigts les dossiers qui tiennent le système en équilibre. Les journalistes ne sont pas ignorants, ils courent après le temps, comme vous et moi. Ils fabriquent des articles avec ce qu'on leur met sous la main, parce que le rempart il y a longtemps qu'ils y font face. Ils pourraient faire mieux, mais ils savent bien qu'au bout de l'enquête ils vont se heurter au système. On ne touche pas à un projet mondial controversé sans y laisser sa chemise. 

Les éoliennes de Saint-Brais sont un scandale social, écologique  et sanitaire. Celles de Sainte-Croix font pire. Qui veut savoir cela, à part ceux qui ont encore un lien fort avec leur environnement? Capituler est un réflexe non pas d'ignorants, nous avons tous accès à l'information, mais de lassitude, de dépit, de paresse intellectuelle ou de bêtise aussi. Le tout bien entretenu par le tiède confort de nos vies qui nous incite à fermer les yeux. D'ailleurs aux temps forts de ma lutte, ce que j'ai le plus entendu des gens de mon village qui acceptaient cette prise d'otages par l'industrie éolienne, c'était: "on ne veut pas faire d'histoires". Tout est là, du journaliste au politique, de la voisine à la copine, la grande peur c'est de faire "des histoires" en dépassant la pensée universelle, dictée dans les règles de l'art par ceux qui veulent écrire notre histoire...

Mais je continue d'être allumée par tout cela. Je suis la marche rapide de l'industrie éolienne, qui traverse tous les scandales qui l'accompagnent sans avoir à s'en inquiéter. Une espèce d'engouement l'accompagne qui me fait penser à de la peur, la peur du manque de solutions crédibles au dérèglement climatique. Elles sont en quelque sorte le crucifix que l'on brandissait devant le diable...

Par exemple, qui s'étonne et s'inquiète du fait que le déploiement massif d'éoliennes industrielles à travers le monde, ne change en rien la domination des énergies fossiles? Comme on peut le lire ici (clic).

En lisant cet autre article de Monsieur Benjamin Triebe: "Malgré le tournant énergétique : Les fabricants d'éoliennes luttent contre le marasme - et les sous-traitants suisses avec eux“ dans la NZZ (digitale) du 28 juin, je me suis demandée quelle place pouvait bien avoir les riverains concernés par les nuisances des éoliennes dans la tête, du journaliste déjà (qui, cela dit en passant, ne connaissait pas la société Enercon (!), jamais citée dans son article et hyper présente en Suisse, notamment au côté des lobbys de l'éolien) et dans celles des acteurs de ce business en général? La même que celle du chien errant bloqué sur la ligne de chemin de fer avec son os, non?

Ils ne sont pas ignorants, ils sont prisonniers volontaires je dirais pour les uns et indifférents pour les autres.

 Ci-dessous la traduction de cet article, qui m'a un peu soûlée je l'avoue. Ces lamentations autour de leur compétitivité, cela fait dix ans qu'on nous en parle. C'est bête, quand on sait tout ce dont on ne parle jamais au sujet des éoliennes...

 NZZ du 28 juin 2023, article de Benjamin Triebe:

Malgré le tournant énergétique : Les fabricants d'éoliennes luttent contre le marasme - et les sous-traitants suisses avec eux

L'époque des records d'immatriculation des éoliennes en Europe est révolue. La Chine a d'abord distancé le pionnier, bientôt les Etats-Unis pourraient faire de même. Gurit et Schweiter espèrent un nouvel élan.

 

Les commandes européennes pour la construction de nouvelles éoliennes sont devenues rares.

Plus on se dispute en Europe à propos des éoliennes en raison du changement climatique, moins on en construit. La lenteur des procédures d'autorisation et de planification se fait douloureusement sentir dans le secteur. En raison des obstacles bureaucratiques beaucoup moins importants, on préfère le solaire à l'éolien, écrivait récemment la banque privée Mirabaud.

L'équilibre se modifie. Certes, le nombre d'éoliennes commandées dans le monde au premier trimestre 2023 est le plus élevé jamais enregistré à cette période. Leur capacité s'élève à 23,5 gigawatts, selon les calculs du cabinet de conseil Wood Mackenzie. Près des deux tiers de ce chiffre sont toutefois imputables à la Chine. La tendance observée en 2022 s'est donc poursuivie. L'Empire du Milieu reste le moteur absolu du marché éolien, et cela ne changera pas de sitôt, a commenté Wood Mackenzie.

 

La Chine est un terrain difficile

Pour les grands fournisseurs occidentaux d'éoliennes et leurs sous-traitants, ce n'est pas une bonne nouvelle. D'une part, de grands fabricants locaux sont présents en Chine et d'autre part, la guerre des prix y est très intense. Le boom en Chine est renouvelé par des objectifs locaux de production d'énergies renouvelables. Les fournisseurs occidentaux préfèrent se concentrer sur la protection de leur rentabilité. Au premier trimestre, leurs commandes étaient inférieures de 9 % à celles de l'année précédente.

Les quatre grands producteurs occidentaux - Vestas, Siemens Gamesa, GE Renewable Energy et Nordex - ont accumulé l'an dernier des pertes cumulées de près de 5 milliards d'euros. Au premier trimestre, les vents contraires se sont poursuivis, seul le danois Vestas a réalisé un petit bénéfice en raison de ses activités de service. L'incertitude politique, la lenteur des processus d'homologation et le renchérissement élevé pèsent sur le secteur, a déploré le patron de l'entreprise Henrik Andersen.

 

L'entreprise Gurit de Wattwil observe attentivement l'évolution du marché éolien. Elle fournit aux fabricants d'éoliennes des matériaux de construction légers et des plastiques haute performance pour les rotors. Selon la banque d'investissement Stifel représente plus de 85 pour cent du chiffre d'affaires.

 

L'année dernière, les recettes ont atteint près de 500 millions de francs grâce à l'achat de la société danoise Fiberline Composites, qui a permis d'élargir l'offre de produits pour les pales de rotor. Le bénéfice d'exploitation corrigé a toutefois baissé de deux tiers pour atteindre 11 millions de francs. Le cours de l'action a perdu environ 45 pour cent depuis début 2022.

 

 

 

 

Les États-Unis pourraient aussi dépasser l'Europe

 

Gurit a également déçu avec son chiffre d'affaires au premier trimestre ; un nouveau recul organique a été enregistré. L'entreprise ne souhaite pas s'exprimer davantage sur l'évolution du marché avant la publication des résultats semestriels à la mi-août. L'UBS a récemment commenté que l'élan opérationnel s'améliorait apparemment pas à pas. Mais 2023 reste une année de transition.

 

Depuis 2020, Gurit a construit des centres de production en Inde et au Mexique. L'Inde dessert également la Chine - et le Mexique va devenir important pour les États-Unis. Car l'Amérique du Nord, troisième marché éolien mondial après l'Europe, gagne en importance grâce à la politique de subventions du président Joe Biden.

 

Schweiter, un fabricant de matériaux composites de Steinhausen, compte également sur cette évolution. Le secteur des matériaux de base de l'entreprise, qui a contribué l'an dernier à 19 pour cent du chiffre d'affaires, fournit également le secteur éolien. Avec des sites de production en Amérique du Nord et de bonnes relations avec tous les fabricants de turbines, l'entreprise est bien positionnée pour pouvoir profiter de la grande reprise attendue aux Etats-Unis, répond le chef des finances Martin Klöti à la question.

 

Schweiter voit de l'espoir pour 2024

Schweiter fabrique du balsa et des mousses synthétiques pour les pales d'éoliennes. Comme Gurit, Schweiter a récemment fait une acquisition pour renforcer ce segment : la société polonaise JMB Wind Engineering. JMB représentera environ 6 pour cent du chiffre d'affaires du groupe. L'année dernière, les recettes avaient encore baissé de 2 pour cent à 1,2 milliard de francs ; le bénéfice d'exploitation (Ebit) a reculé de deux tiers à 43 millions de francs. Les actions ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis début 2022.

En mars, Schweiter pensait encore qu'un nouveau cycle de croissance commencerait cette année dans le secteur éolien. Désormais, selon le directeur financier Klöti, ce démarrage n'est attendu que dans le courant de l'année 2024. Il cite lui aussi la lenteur des procédures d'autorisation comme l'une des principales raisons de ce retard. En outre, les processus de vente aux enchères de l'énergie éolienne en Europe traînent en longueur en raison de critères peu clairs.

Les composants hybrides de Gurit et Schweiter sont demandés parce qu'ils réduisent le poids des rotors d'une éolienne. Ces pales sont devenues de plus en plus longues au fil du temps. La capacité de production d'électricité des turbines a donc augmenté et elles sont devenues plus attrayantes pour les exploitants de parcs éoliens. Le prix de vente d'une turbine par mégawatt atteint a baissé, ce qui a à son tour pesé sur la rentabilité des fabricants. Il leur est désormais encore plus difficile de répercuter l'inflation des prix des matières premières sur leurs clients.

 

Siemens Gamesa rattrapé par le passé

Mais le manque de nouvelles éoliennes n'est pas le seul problème : les défauts des anciennes installations peuvent également poser problème. Vendredi dernier, les actions de Siemens Energy, la société mère de Siemens Gamesa, ont chuté de 37 pour cent. L'entreprise a dû reconnaître qu'elle devait dépenser plus d'un milliard d'euros pour remédier à des problèmes de qualité. A cela s'ajoutait le deuxième avertissement sur bénéfices consécutif. Jusqu'à 30 pour cent des éoliennes terrestres de Siemens sont concernées. Vestas a également dû dépenser 600 millions d'euros hors budget en 2020 en raison de défauts.

Il existe tout de même un palliatif aux obstacles à l'homologation en Europe : le remplacement d'installations existantes par des éoliennes plus récentes et plus performantes est plus facile à imposer que de nouvelles installations. Selon la banque Bernstein, les éoliennes sont conçues pour une durée de vie de 20 à 25 ans. D'ici 2030, des installations terrestres d'une capacité totale d'environ 150 gigawatts auront plus de 20 ans dans le monde. Un grand nombre d'entre elles se trouveront en Europe, l'ancien continent pionnier.

D'ici la fin de l'année, le nombre d'éoliennes installées dans le monde sera suffisant pour produire un total d'un térawatt d'électricité, prédit Wood Mackenzie. Il a fallu plus de 40 ans pour atteindre cette capacité de production. La barre des deux térawatts sera en revanche franchie dans les huit prochaines années. La seule question qui devrait se poser est de savoir où se situeront ces roues.

samedi 13 mai 2023

Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes. (Rosa Luxembourg)

Paysage libre. Cet horizon fait partie des spéculations de l'industrie éolienne.

 

 Nous votons le 18 juin. C'est l'occasion de bouger avant d'être enchaîné...

Le point de vue ci-dessous est un bon début de réflexion.

Chères et chers membres,
Madame, Monsieur,

La fédération Paysage Libre Suisse a décidé de ne pas donner de consigne de vote en vue de la Loi sur le climat (LCl) sur laquelle nous nous prononçons le 18 juin prochain. Vous trouvez en annexe les explications des conséquences de cette loi sur notre combat.

Cette loi fixe des objectifs (zéro net d’ici 2050) qui rencontrent l’adhésion d’une grande majorité de la population. Mais elle n’indique pas comment les atteindre concrètement et ne précise pas comment le faire sans nuire à la biodiversité, aux forêts et au paysage.

Pour ce qui concerne les éoliennes et bien que la loi n’en parle jamais, ceux qui savent lire entre les lignes comprennent bien qu’en se privant des énergies fossiles et nucléaires, les objectifs fixés sont tellement exigeants que la construction de milliers d’éoliennes en Suisse deviendra inévitable et les prochains objets traités par le parlement le prouvent de façon éclatante : Windexpress, révision de la loi sur l’Energie, etc.

Il ne fait guère de doute que le nombre d'éoliennes planifiées dans l'Arc jurassien sera appelé à croître considérablement dans les prochaines années si cette loi entre en vigueur.

Je vous invite à prendre connaissance du document en annexe qui vous permet d’en savoir plus et de décider de votre vote en vue du 18 juin. N'hésitez pas à transmettre ce message et son annexe à vos contacts.


Meilleures salutations

Michel Fior
Président

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Paysage Libre BEJUNE
www.pl-bejune.ch
info@pl-bejune.ch
079 898 11 55

Texte explicatif de Paysage Libre Suisse :

19. avril 2023 - Le comité de Paysage Libre Suisse a décidé de laisser la liberté de vote pour la votation de la loi sur les objectifs en matière de protection du climat. L’objectif de la loi – zéro net d’ici 2050 – est juste et important. Cependant, la loi n’indique pas comment atteindre con-crètement cet objectif sans nuire à la biodiversité, aux forêts et au paysage. Voici les questions essentielles qui se posent et les réponses de Paysage Libre Suisse. 

D’abord la sortie du nucléaire, maintenant le zéro net. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?


Concrètement, cela signifie que nous devons développer massivement les énergies renouvelables. En 2012, le Conseil fédéral, sous la direction de Doris Leuthard, a défini des objectifs. A l’époque, il était prévu de construire environ 25 à 40 kilomètres carrés de panneaux solaires et 350 nouvelles éoliennes dans le pays d’ici 2035. En outre, des centrales à gaz et géothermiques étaient prévues. Aujourd’hui, dix ans plus tard, les réalités sont bien différentes.


Quelles sont les réalités actuelles en lien avec la mise en oeuvre de la stratégie énergétique 2050?


Les centrales géothermiques prévues ne sont pas construites et personne ne veut de centrales à gaz. En outre, le Conseil fédéral et le Parlement ont entre-temps décidé de renoncer non seulement à l’énergie nucléaire, mais aussi au gaz, au mazout, à l’essence et au diesel d’ici 2050. Il faudra donc beaucoup plus d’énergies renouvelables pour combler le manque. Il manque 25 milliards de kilowat-theures d’électricité provenant des centrales nucléaires, et il faut en plus environ 50 milliards de kWh pour remplacer les énergies fossiles. Dans le cadre de la révision de la loi sur l’énergie actuellement en cours, le Parlement veut maintenant 35 milliards de kWh provenant de nouvelles centrales solaires et éoliennes à construire d’ici 2035.

Combien faut-il d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques pour mettre la nouvelle loi en oeuvre?


Pour réaliser le plan du Parlement, nous devrions construire pas moins de 7’000 nouvelles éoliennes ou bien plus de 250 kilomètres carrés de panneaux solaires au cours des douze prochaines années. C’est plus que le lac de Neuchâtel. Et d’ici 2050, il faudrait encore plus d’installations. Le lobby éolien « Suisse-éole », fortement subventionné par l’argent des contribuables et qui fait de la propagande pour l’énergie éolienne, a donc récemment parlé de 4’439 éoliennes qui devraient être érigées en Suisse.


Concrètement, où est-il prévu d’installer les 4’500 éoliennes nécessaires ?


Ces derniers mois, plusieurs cantons ont publié leurs plans. Dans le canton de Lucerne, 22 nouveaux parcs éoliens devraient voir le jour, avec un total de 60 éoliennes, et dans le canton de Saint-Gall, 17 parcs avec environ 50 éoliennes. Les montagnes de Flums sont concernées, mais aussi le lac de Sem-pach. Il faut s’attendre à ce que des dizaines de parcs éoliens soient planifiés dans tous les cantons.


N’est-ce pas dans le Jura et dans les Alpes qu’il y a le plus de vent ?


La Suisse n’est pas un pays de vent. Si l’on installe la même éolienne en Suisse ou en mer du Nord, celle de la mer du Nord produit environ 2 fois plus d’électricité. En Suisse, le taux d’utilisation des éoliennes est faible. Le nouveau parc éolien du Gothard n’a même que 10% d’efficacité. Souvent, les turbines sont à l’arrêt. Il y a un plus de vent sur le plateau des Franches-Montagnes ou dans le coude du Rhône près de Martigny, ce sont les meilleures places mais elles sont prises. Le facteur de charge) suisse se situera aux alentours de 18% si beaucoup de machines sont installées. En mer du Nord le facteur de charge moyen de l'éolien est de 38 %.


Où sont prévus la plupart des parcs éoliens en Suisse ?


Dans le canton de Vaud, près de 160 éoliennes sont prévues, à Neuchâtel 60. A Fribourg, 7 parcs éo-liens sont planifiés. Dans le canton de Zurich, particulièrement peu venté, le conseiller d’Etat et direc-teur des travaux publics Martin Neukom (Verts) y prévoit depuis peu 46 parcs éoliens avec un total de 120 éoliennes. Le fait que 45 des 46 parcs éoliens prévus soient situés en forêt est particulièrement grave. Pour chaque éolienne, qui atteindrait 240 m de haut, il faudrait défricher un terrain de football de forêt.


Et la biodiversité ?


Pour soi-disant protéger l’environnement, il faut défricher les forêts. La forêt est le refuge le plus im-portant pour la biodiversité. Une éolienne dans la forêt menace surtout les oiseaux et les chauves-souris, mais aussi les insectes. Les pales du rotor tournent à une vitesse pouvant atteindre 400 km/h et tuent tout ce qui se trouve sur leur passage. Les turbines ont également un impact important sur l’homme. On perd d’importantes zones de détente et les éoliennes dévalorisent les propriétés situées autour.


La population peut-elle quand même refuser les parcs éoliens ?


Dans le canton de Lucerne, une loi est prévue pour retirer aux communes le droit de décider elles-mêmes si un parc éolien est prévu chez elles ou non. La même chose est à l’étude dans d’autres can-tons. Le peuple ne pourrait ainsi plus voter. La commune ne pourrait plus que faire opposition. Mais nous constatons pour l’instant que lors de procédures judiciaires, tous les parcs éoliens sont approuvés par le Tribunal fédéral, peu importe l’ampleur des dommages causés à l’environnement. La stratégie énergétique 2050 prime sur tous les autres intérêts.

 Des parcs éoliens dans les forêts, la perte de pouvoir des communes. Qui est encore critique vis-à-vis de l’énergie éolienne ?


Une étude de BKW a montré l’année dernière que 50% de la population rejetait les éoliennes en géné-ral. Si une éolienne est prévue dans le voisinage, seuls 29% des gens sont encore favorables à l’énergie éolienne. On le voit également aux 20 dernières votations qui ont eu lieu en Suisse au cours des quatre dernières années sur des projets concrets d’énergie éolienne. Nous avons pu remporter les trois quarts de ces votations. Il n’est pas étonnant que le lobby de l’énergie éolienne veuille supprimer la possibilité pour la population de s’exprimer dans tous les cantons.


Le Parlement fédéral tient-il compte de l’opinion publique ?


Pas du tout ! En ce moment, de nombreuses interventions sont prévues pour imposer les objectifs du lobby de l’énergie éolienne. Le « Windexpress », par exemple, veut faire construire immédiatement une centaine d’éoliennes en retirant aux communes le droit de délivrer des permis de construire. Ce sont désormais les cantons qui seraient compétents. Le Conseil des Etats pourrait adopter cette loi lors de la 3ème session d’été. L' »offensive sur l’énergie éolienne », qui sera présentée après les vacances d’été, va dans le même sens. Mais le pire, ce sont les décisions prises récemment par le Conseil national.


Quid des décisions prises dans le cadre de la révision de la loi sur l’énergie ?


Les résultats sont inconcevables. Le Conseil fédéral serait habilité à fixer le nombre d’éoliennes qui doivent être construites en Suisse. Jusqu’à ce que ces objectifs soient atteints, toutes les éoliennes se voient attribuer un « intérêt national ». C’est en effet avec cette étiquette que le Tribunal fédéral ap-prouve chaque éolienne. En outre, il est possible de renoncer à toute mesure de protection de la popu-lation ou de remplacement pour la nature. Grâce à l’unité du groupe UDC et aux Verts, ainsi qu’à quelques dissidents du PS et du PLR, l’abolition de toute pesée d’intérêts pour les éoliennes a pu être évitée.


Y a-t-il une menace sur notre Etat de droit ?


Le Parlement réagit dans la panique. La Constitution est contournée et le Parlement laisse tout sim-plement de côté la protection de l’environnement. Le plus grave est l’autorisation des éoliennes dans les forêts. Même les droits de participation démocratiques de la population et l’autonomie des com-munes ne comptent plus.


Que pense Paysage Libre Suisse de la loi sur les objectifs en matière de protection du climat?


Le zéro net d’ici 2050 est un objectif louable. Mais nous ne devons pas détruire notre biodiversité, nos forêts et notre nature pour protéger le climat. La protection de l’environnement et la protection du climat doivent aller de pair. Il ne faut pas opposer l’un à l’autre. L’objectif de la loi est en soi judicieux. Le changement climatique est un fait et nous devons apporter notre contribution à la protection du climat. Mais la loi ne montre pas comment atteindre cet objectif en harmonie avec l’environnement. PLCH a donc décidé de laisser la liberté de vote.

PLCH approuve l’objectif de la loi, mais doute des mesures proposées ?


Le concept actuel, qui consiste simplement à augmenter massivement le développement des énergies renouvelables, peut avoir des conséquences néfastes pour notre nature et notre démocratie. En outre, cela ne peut pas fonctionner techniquement si l’on augmente simplement les objectifs de développe-ment pour 2035 de 350 à plus de 1’000 éoliennes. En Allemagne, des centrales à gaz et à charbon doi-vent prendre le relais lorsqu’il y a peu de vent. L’Allemagne a un des plus forts taux de production de CO2 par habitant de l’Europe de l’Ouest. Il manque encore en Europe une possibilité de stockage pour les grandes quantités d’électricité renouvelable. Sur ce point, la loi est le moins convaincante. Elle pré-voit 2 milliards pour le remplacement des chauffages, mais ne montre pas comment l’électricité néces-saire à cet effet pourrait être produite de manière écologique et sans énergie fossile.


Existe-t-il une voie praticable pour la politique électrique de demain ?


La Stratégie énergétique 2050 date de 2012. Onze ans plus tard, le Parlement n’a toujours pas réussi à montrer une voie respectueuse de l’environnement pour réussir le tournant énergétique. La loi mise au vote veut renoncer aux énergies fossiles. Il serait trop facile de se contenter de multiplier les objectifs de développement des énergies renouvelables et de s’en tenir à la voie actuelle. Il faudrait plutôt faire un pas en arrière et faire réévaluer la situation par un comité d’experts indépendants. Nous avons be-soin d’une analyse actuelle et objective sur la manière dont nous pouvons gérer simultanément la crise de l’électricité, la crise climatique et la crise de la biodiversité. Les plans idéalistes de 2012 sont dépassés.

Paysage Libre Suisse

samedi 6 mai 2023

Energie propre, politique propre?

 

L'écologie serait de défendre ces paysages, pas de les vendre!

 Je vote à gauche depuis que j'ai le droit de vote. Je n'ai jamais étudié les fondamentaux des partis, mais je donne la priorité à tout ce qui prend soin du vivant avant de prendre soin de ce qui rapporte. Au niveau national les socialistes et les verts me semblaient les plus proches de cette exigence.

La lutte contre les éoliennes est une sorte de révélation pour moi côté politique et je ne peux de ce point de vue que regarder les gauches officielles chuter sans fin dans le piège des énergies renouvelables. Elles n'en finissent pas de perdre leur crédibilité à mes yeux. Dans ce débat elles nient les minorités, font appel à des procédés anti-démocratiques pour parvenir à leur fin, laissent les multinationales industrialiser des zones naturelles,  ne se soucient plus de qui est derrière la transition énergétique.

Ces politiciens de gauche défendent la liberté d'expression, mais dans les faits donnent à croire qu'ils ne savent plus ce que c'est. On pourrait imaginer qu'ils aiment débattre, mais ils ne font plus que défendre leur position. On aime penser qu'ils sont ouverts, ils ne le sont qu'avec ceux qui ne gêne pas leur carrière.

Comme anti-éoliennes, ce sont des gens de gauche qui m'ont traitée de "réac" ou d'hystérique, sans jamais me rencontrer. Ce sont des gens de gauche qui renoncent à soutenir des entreprises locales parce qu'elles se positionnent contre la géothermie profonde (sans faire de la propagande, juste en annonçant une manifestation à leur clientèle intéressée!). 

Lorsque nous relatons ces petites histoires entre amis, je leur dit que le parti socialiste et une partie des verts s'imaginent qu'en soutenant sans discernement les énergies propres ils font de la politique propre! Et plus ils y croient et plus leurs bottes deviennent brunes.

lundi 27 mars 2023

Ringards les paysages?

 Je me suis laissée dire que dans l'oreille des jeunes, le paysage était ringard...

Les dernières trouvailles du Conseil national pour faciliter l'installation d'éoliennes géantes en pleine nature, ça c'est ringard et dangereux. À lire les dernières nouvelles des manifestations en France, je ne crois pas que seuls les vieux et la gauche dite ultra (nouvelle étiquette utile à véhiculer une image marginale des mécontents) soient prêts à prendre des risques pour défendre des paysages, des biens vitaux comme l'eau, les sols ou l'air... Il ne faut pas sous-estimer le coeur des jeunes et leurs aspirations, leur intelligence et leur pouvoir. Il faut cependant se méfier comme de la peste des ambitions des industries productrices d'énergies sournoises et destructrices, tout comme des personnalités élues et sensées défendre les intérêts de la population face aux dérives économiques: elles ouvrent la voie politique à ces colonisateurs!

En Suisse on a pas chanté sur les toits la liste des parcs éoliens que l'industrie couve presque en secret:

Que sait la jeunesse des éoliennes prévues sur Grati, dans le Jora, à Charrat, au Mollendruz, des 120 machines projetées dans le canton de Zurich, 60 à Lucerne,  50 à Saint-Gall? Des 11 des Quatre Bornes, de celles de Mont-Perreux, Jeanbrenin, des 15 de Gransonnaz, de celles des cantons d'Argovie et de Soleure? Du Mont sujet, de Provence (17), de Bavois (5) de Chjali (5), de Muttenz, de Fribourg, de l'Emmenthal, de Lindenberg, de Schwytz,  de Hochstuckli, de Linthebene, Thundorf (là ce sont 8 géantes dans la forêt) ? 

Pour en savoir plus cliquer ici

Des grands mots, comme transition énergétique, intérêt national, cachent la réalité de ce qui se joue vraiment: les paysages libres sont offerts! Croire qu'une fois compris, ces projets passeront comme des lettres à la poste, relève de l'incompétence et du désintérêt total des élus pour la cohésion sociale de ce pays. On a tous un vécu dans un paysage, si l'on n'y passe pas notre jeunesse, on y revient tôt ou tard chercher l'énergie bienfaisante qu'on y avait trouvée.

Pour vous les jeunes, il y a deux solutions, vous réapproprier l'avenir des paysages...

 

 Ou laisser faire...


Il faut faire un tour sur le site de Paysage libre.ch, pour se faire une idée de ce qu'il adviendra des paysages de demain sous la loupe tendue par les producteurs d'énergie aux élus du monde entier. Les uns veulent des espaces pour leur business, les autres veulent garder leur siège. Et vous? Votre intérêt à plier sous le poids des gros sous, c'est quoi?


vendredi 10 mars 2023

Quand on sait ce que murmurer à l'oreille d'un cheval peut faire...

 


  En lisant l'actualité de ces derniers jours, un petit résumé ici, avec une carte très parlante de la région sacrifiée sur l'Autel du vent, on ne peut que constater le travail fait dans les coulisses du Palais Fédéral ou directement au coeur  du Conseil National, par les lobbyistes de l'industrie éolienne.  Si l'on peut guérir le traumatisme d'un cheval en lui murmurant à l'oreille, imaginez ce que l'on peut faire avaler à un humain, un peu débordé par l'ampleur des dossiers qu'il traite! C'est tellement facile de convaincre entre deux portes dorées, des politiciens avides d'assimilation rapide! Les coulisses du palais ne s'ouvrent grandes que pour les souffleurs agréés, ce qui rend le contenu de leurs murmures plutôt uniforme, sans fausse note, fluide,  facile à intégrer, facile à régurgiter devant une commission, ou devant les médias. Il faut choisir le bon cheval, en quelque sorte... Celui qui se laisse lécher les oreilles jusqu'à la langue.

La verte genevoise DBK (de passage dans l'article en lien) a effectivement appris sa leçon  sur le bout de la langue. Une petite Chevalley est née, plus douce, plus modérée dans ses propos, bien choisie pour convaincre les récalcitrants à cette manipulation collective, qui consiste à peindre le diable sur la muraille pour ériger des pales en toute tranquillité à l'Ouest de la Suisse. Dans des régions majoritairement romandes, donc minoritaires au niveau national. Des régions que le tourisme de masse ou de millionnaires n'a pas encore colonisées. Des coudes du Rhône aux cimes jurassiennes, une chaîne de pales pour enfermer définitivement ces paysages sauvages, inutiles, balayés par des vents libres! Insoutenable arrogance pour ces dompteurs de vents qui les  veulent captés, transformés, réseauté, vendus!

Ils ont réussi à canaliser les oppositions. Ils sont fiers comme ces dompteurs de cirque, qui autrefois menaçaient de leur cravache de pauvres bêtes droguées, aux seules fins de poser un pied sur leur dos, publiquement, avec l'air de ceux qui ont eu le courage d'affronter l'animal sauvage.

Inutile de vous dire ce que je ressens face à ce genre de personnage. Aucune victoire à mes yeux n'a été remportée. Chaque fois que l'on contourne une démocratie affirmée, pour imposer des croyances sans passer par la case citoyenne, je ne vois que des opportunistes, parfois des idiots, trop souvent des marionnettistes...

Honte au Conseil National. pour ses oreilles mouillées et ses discours convenus.

Après l'éolien pour la nature, l'éolien pour le tourisme, l'éolien contre le nucléaire, l'éolien pour le climat, l'éolien contre la guerre, voici l'éolien pour l'hiver. Tous les politiciens, tous les journaux, ont découvert cette vertu grâce à Suisse Eole qui en a fait son murmure préféré pour sa communication automne hiver 2022-2023. Et ça marche, personne ne s'est demandé pourquoi ils n'y avaient pas pensé avant....

Personne? Mais si! Il y a même des spécialistes qui se sont penchés sur cette question et qui ont démontré que c'était du blabla. J'ai lu cela quelque part. Même pas étonnée.

Allez courage! Les élections d'automne arrivent, le cirque continue!

dimanche 12 février 2023

Les opposants aux éoliennes seraient dans le noir?

Lorsqu'elle s'est mariée, je me suis dit : "ouf! Les paysages auront un peu de répit et nous aussi".

C'était trop attendre de Cupidon... 

Madame Chevalley continue de parler de ceux qui ne veulent pas d'éolienne, comme de demeurés à qui l'on n'a pas pu expliquer les choses correctement, des citoyens qui marchent dans la nuit et qui n'attendent qu'une chose: sa lumière à elle pour y voir clair. Madame a donc puisé dans les deniers publics pour s'offrir un tous-ménages destiné à voler au secours de son gagne-pain, ou ex-gagne-pain, ou gagne-pain de ses copains de Suisse Eole, on l'a dit, on le sait, on le redit. 

"Psycho-rigidifiée"  dans ses bottes, elle regarde de haut le peuple d'en bas, celui qui ne peut comprendre ce qu'Elle a compris:

Voici l'affaire relatée ce jour à la RTS, sujet à écouter ici

Dans le guêpier de l'éolien fribourgeois, un tout-ménage de Suisse Eole agace

Le tout-ménage distribué par Suisse Eole.

Le tout-ménage distribué par Suisse Eole

 Députée PLR et cheffe de file du front anti-éolien, Antoinette de Weck fustige le tout-ménage. "C'est une provocation. Suisse Eole se moque complètement de l'avis de ces communes, puisque plusieurs d'entre elles - Vuisternens-devant-Romont, Sorens et La Sonnaz - se sont prononcées contre dans un vote consultatif", dénonce l'élue PLR.

"Mais pour Suisse Eole, la volonté du peuple n'a aucune importance, ils marchent au pas de charge. Suisse Eole est subventionné entièrement par l'Office fédéral de l'énergie: c'est choquant de savoir qu'ils utilisent notre argent pour faire de tels dépliants", s'insurge-t-elle.

Les dépliants en question sont intitulés "Un nouveau souffle pour Fribourg". Pour la présidente de Suisse Eole Isabelle Chevalley, cela n'a rien d'anti-démocratique.

"La démocratie, c'est d'abord de laisser chacun s'exprimer. Les votes en question étaient purement consultatifs, sur des projets non définis, sur un principe", rappelle la Vaudoise. "Ce qu'on a constaté avec ces votes, c'est qu'il était nécessaire d'informer correctement la population afin qu'elle puisse faire un choix éclairé. D'où notre démarche", précise-t-elle.

Au bas de cet article, on peut lire les sujets traités autour de l'éolien fribourgeois ces derniers mois. Personnellement en jetant un coup d'oeil sur les titres, je ne peux que constater que l'information circule parfaitement en terre fribourgeoise et que les citoyens votent en connaissance de cause. Je comprends que Suisse Eole rougisse de honte, ce que le vent apporte n'a rien de propre à ce que je lis. Difficile à avaler pour ses lobbyistes.

 images: Tous ces sujets ont été traités par la rts aux dates mentionnées, à découvrir ici.



dimanche 29 janvier 2023

Détruire ou construire pour l'intérêt général?

 

Extraite de As Bestas, un film de Rodrigo Sorogoyen, 2022

Je me pose souvent la question de l'intérêt général lorsqu'il s'agit de colonisation de l'espace par l'industrie. Encore cette semaine il était question dans un reportage sur la rts (radio la première) d'un projet touristique pharaonique pour une petite station proche de Genève, talonné comme il se doit par une opposition déterminée. On retrouve toujours les mêmes mots, les mêmes émotions, les mêmes conflits. À écouter ici

 

Le film As Bestas  (bande annonce) semble pousser cette réflexion jusqu'à son paroxysme (critique ici). En lisant le résumé j'ai pensé que j'aimerais le voir, pour mieux comprendre les prises de positions dans un conflit de village et regarder en face mes propres convictions. 

Qui peut se targuer de connaître l'intérêt général? Notre intérêt personnel c'est une chose,  mais l'intérêt général c'est incroyablement vaste et insondable, indéfinissable et incalculable. Où situer l'intérêt général de 8 milliards d'individus? Prétendre répondre à cela est une belle connerie qui ne fera jamais que renforcer la méfiance vis-à-vis de ceux qui le font et polariser les positions. Un Tribunal qui impose à une poignée de citoyens de détruire leur région au nom de l'intérêt général ne peut être impartial. Le droit ici repose sur des lois qui n'ont rien à voir avec la démocratie. Ce qui se passe par exemple actuellement au Palais fédérale pour assouplir les procédures dans le cadre d'un projet éolien, ce n'est pas démocratique: on sait que plus de 80% de la population  Suisse n'approuve pas la construction d'éoliennes industrielles dans les Alpes et sur les Crêtes du Jura. Pourtant une minorité d'individus nourris par des lobbys veut accélérer les procédures au nom de l'intérêt général et voter des lois pour y parvenir... 

Certes, les choses sont complexes. Il n'en demeure pas moins que quelques uns se sentent le droit d'imposer des constructions très dommageables à une majorité pour les intérêts d'une minorité devenue d'intérêt nationale... 

Franchement,  les politiciens les plus acharnés à faire pousser des éoliennes ne sont de loin pas ceux qui se préoccupent le plus de l'intérêt général... C'est un peu comme ce ministre français lobbyiste pour les milieux pétroliers, qui a réussi a démanteler dramatiquement le réseau ferroviaire national! Très bon reportage à voir ici.

Donc intérêt général par-ci, intérêt général par-là: paroles, paroles, paroles! Paroles, paroles, paroles! Paroles paroles paroles, paroles paroles!!


vendredi 30 décembre 2022

Suisse Eole: un flop total qui nous coûte 500 milles francs par année?

Suisse Eole en chute libre...

  Ils l'avaient dit en 2018, ils le redisent en 2022: les Suisses ne veulent pas d'éoliennes industrielles dans les paysages préservés, comme ceux du Jura par exemple.😊😊😊 Je ne peux pas m'empêcher de sourire à cette bonne nouvelle. La peur véhiculée à toutes les sauces depuis des années pour ouvrir la porte au lobby éolien n'atteint pas le bon sens des citoyens helvétiques on dirait...

Dans un sondage très officiel,  à lire ici on découvre que 86% de la population Suisse n'est pas prête à sacrifier son environnement pour plaire à une poignée d'individus amateurs de subventions. Que dire de ce chiffre? Lorsqu'une certaine politicienne à la retraite aujourd'hui, avançait que les anti-éoliens représentaient une minorité bruyante de 25%, (elle est descendue jusqu'à 5% parfois à coups de nuances dans l'interprétation des chiffres qu'elle véhiculait) où puisait-elle ses sources? Dans les rêves de son association Suisse Eole, sans doute...  Surprise, en 2022 il reste 14% d'amateurs de pales géantes en Suisse, selon ce sondage... Pour être bruyants, ils le sont. Pour être présents, ils le sont. Ils en ont les moyens.

Pouvons nous accepter que des associations comme Suisse Eole utilisent des centaines de milliers de francs d'argent public pour imposer une transition énergétique qui ne répond pas aux souhaits de 86% de la population? Oui, à condition que ceux qui veulent les rappeler sur terre en touchent autant et que les médias se mettent enfin à parler sérieusement de l'impact de ces machines et de la légitimité de ceux qui n'en veulent pas. Mais dans le contexte actuel, la décence voudrait que le lobby éolien se contente de ses propres moyens pour faire sa pub, laisse les citoyens choisir leur transition et les médias faire leur boulot. Moins de sous, moins de mensonges aussi.

Suisse Eole est le partenaire de trop au sein de l'OFEN, qui a bien assez de salariés compétents, je l'espère, pour préparer la transition énergétique.

Bon et bien moi, sur cette excellente nouvelle, je vais boucler cette année, assez tranquille sur ce blog je l'avoue. Les projets éoliens s'enlisent malgré le soutien des autorités et même parfois de la justice avec des arguments farfelus comme on l'a vu avec le TF dans le jugement concernant le parc éolien de Saint-Croix. Nous sommes aux taquets comme on dit, prêt à reprendre la lutte si les autorités politiques persistent à ignorer la volonté populaire. Mais en attendant, place à la sérénité, nous en avons tous besoin.

Je vous souhaite une année 2023 loin des tumultes du monde d'en haut, et proche de ceux qui juste là, à côté de nous, ont besoin de notre attention et de notre respect.

Voisine.

P.S. Du côté de Fribourg, on apprécie la petite claque du Tribunal Fédéral au Conseil des Etats, à lire ici. Le matin dimanche de février 2022 avait publié une enquête intéressante sur le dossier éolien fribourgeois, dans laquelle on retrouve Enova, tristement célèbre à Saint-Brais.